mardi 24 février 2009

La crise en République démocratique du Congo par Hélène et Quentin sec 3


Une guerre aussi meurtrière que celle de 39-45

Il y a quelques semaines, de violents combats ont été localisés au Nord-Kivu. Cette région est située dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) où 6 millions de personnes y vivent. La situation humanitaire est dramatique. La République a déjà connue 2 précédentes crises.
Les causes de la crise :
Pourquoi la guerre en RDCongo recommence t- elle ?
Le génocide au Rwanda lors des précédentes guerres est à l’origine du conflit actuel. C’est en 1994 que des extrémistes hutus rwandais ont massacrés 800 milles Tutsis congolais. Finalement vaincu, les criminels hutus se sont réfugiés en RDC. Ils se sont réarmés suite a leur défaite et sèment depuis peu la panique au Kivu. Ils se sont en même temps alliés aux FARDC qui sont les forces armées de la RDC. Le chef locale des rebelles tutsis congolais, faisant parti du Congrès National pour la défense du peuple (CNDP), Laurent NKUNDA, justifie ses attaques par un souci de protéger la minorité tutsie qui s’est installée en RDC.IL accuse le président congolais Joseph KABILA de discrimination envers les Tutsis et l’accuse de protéger ses ennemis : les rebelles hutus rwandais. NKUNDA serait lui-même soutenu par l’actuel président du Rwanda Paul Kagamé qui l’approvisionnerait en armes car, la présence du chef Tutsis l’aide, en raison des rebelles hutus rwandais qui sont actifs au Rwanda.
Le président rwandais Paul KAGAME et le président du Congo Joseph KABILA s’accusent mutuellement en vue de leurs différentes collaborations avec, soit les rebelles Tutsis, ou soit les rebelles Hutus. Il y a donc a cause des accusations une tension vive entre ces deux chefs d’états. Différentes attaques des Tutsis mais aussi des brigades des forces armées de la RDC ont été localisées a différents endroits du Congo impliquant des milices MAÏ-MAÏ cobra qui avaient déjà semés la terreur dans certains villages.
Mais est-ce les seules raisons de cette crise ?
En réalité, les groupes qui s’opposent veulent surtout mettre la main sur les différentes richesses du Kivu. Ils s’installent tous, petit à petit dans cette région en ayant comme excuses de pourchasser leurs ennemis, mais ils veulent en faite le coltan, les diamants et l’or regorgeant dans cette région. Le coltan est au centre de toutes convoitises car il sert pour fabriquer les téléphones portables qui sont énormément vendus dans le monde entier. Par conséquent ce n’est pas seulement un conflit interethnique entre Hutus et Tutsis ou même une mésentente entre les chefs d’Etats. C’est une guerre qui dure depuis très longtemps uniquement en vu de l’appropriation d’un territoire : Le Kivu. Aujourd’hui les rebelles tutsis, l’armée congolaise ainsi que des milices tentent de contrôler ces différentes mines. Ce commerce représente des sommes considérables. Et vu que le Kivu est divisé en Nord Kivu et Sud Kivu les pays alentour se disputent pour avoir les richesses et ils financent des guérillas pour piller ces biens.

Les conséquences de la crise en RDC

Le gouvernement a donné un nouveau délai aux hommes de Nkunda afin d’obtenir davantage de redditions parmi ses troupes. Mais Nkunda demande un dialogue et des réponses de la part du gouvernement sur les questions du retour des réfugiés congolais tutsis qui vivent dans des camps au Rwanda depuis le début de la guerre au Congo et sur le désarmement des rebelles hutus rwandais qui sillonnent l’est du Congo.

Seulement, le gouvernement congolais aura aussi intérêt à renforcer ses relations avec le Rwanda et l’Ouganda afin de leur donner des garanties de paix qu’ils attendent, notamment, le désarmement des rebelles hutus rwandais ou encore le retour des réfugiés tutsis. Sur cette dernière question, on notera qu’une commission tripartite a été récemment mise en place entre le Congo, le Rwanda et le HCR. Il appartient à cette commission de permettre un retour des réfugiés.

Si toutes ces garanties sont données, Nkunda et ses hommes perdront de leur force et ne représenteront plus une menace sérieuse. Il est temps que la communauté internationale et le gouvernement prennent leurs responsabilités.

Il y a actuellement 17000 casques bleus déployés aux Nations Unies. La force de maintien de la paix est présente sur place depuis 2001. Le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, et son homologue britannique David Miliband ont été reçus par Joseph ka bila, puis par le président rwandais Paul Kagame. Le chef de la diplomatie française insiste sur la nécessité de faire »appliquer les accords déjà conclus ». De son côté, David Miliband estime que « personne n’exclut un rôle militaire » de l’ Union Européenne.

On estime à plus d’ 1,6 millions le nombre total de déplacés dans la région, dont plus d’un million pour le seul Nord-Kivu. L’afflux de réfugiés dans certains camps pose des difficultés sanitaires. Plusieurs dizaines de milliers de personnes, fuyant les combats, vivent dans des conditions très précaires. David Miliband met en garde contre la « menace d’épidémies de maladies transmissibles et de malnutrition dans la zone ».

4 millions de personnes sont mortes à causes du conflit depuis 1998.

Les solutions

Depuis 1999, L’ ONU a installé une force de maintien de la paix en RDC : la Monuc, qui compte 17000 Casques bleus. Le rôle de la Monuc n’est pas de combattre mais de protéger la population. Elle est très critiquée pour sa passivité et accusée par Nkunda d’être pro-FARDC. L’envoyé de l’ONU, Olusegun Obasanjo, a rencontré Laurent Nkunda, qui gagne du terrain dans le Nord-Kivu. Ils ont tout deux affirmé la nécessité d’un cesser le feu (encore faudrait- il qu’il soit respecté). Ils ont aussi souhaité l’ouverture d’un couloir humanitaire dans les zones rebelles pour aider les populations. Sur le terrain, les combats se poursuivent.
6000 casques bleus sur les 17000 présents en RDC ont pour mission de maintenir la paix au Nord-Kivu.
Les dirigeants des pays voisins de la RDC sont unis dans la recherche d’une paix durable dans la région et on prévu d’organiser une nouvelle série de pourparlers pour examiner les progrès réalisés sur le terrain, a déclaré le président tanzanien.
Les sources
Le quotidien L’Actu : du vendredi 21 novembre 2008
Politique africaine communauté
Source locale Bukavu, RDC
Hélène et Quentin SEC3

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