mardi 26 mai 2009

Le procès des Khmers rouges par Claire Marie et Emeric seconde 3

E.C.J.S
*définition:
Les Khmers rouges (ou Parti communiste du Cambodge ou Parti communiste Khmer), étaient les membres d'une organisation communiste, fondée en 1954, qui fut au pouvoir au Cambodge de 1975 à 1979 lors de la révolution cambodgienne. Le nom des « Khmers rouge » leurs fut attribué par le roi Norodom Sihanouk dans les années 1950. L'organisation Khmer rouge se caractérisa par des méthodes autoritaires d'une brutalité extrême; ils sont devenus célèbres pour leur violence qui est à l'origine de la mort d'environ 1 700 000 cambodgiens entre 1975 et 1979, soit plus de 20% de la population d'avant 1975.

1)° L'histoire du Cambodge des Khmers Rouges.
En 1954, à la fin de la guerre d’Indochine, alors que la plupart des militants communistes se réfugiaient au Viêt Nam du Nord, un certain nombre d’entre eux décident de résister au régime du Prince Sihanouk.
Les opposants au régime officiel constituent, à partir de 1963, des maquis autour d’un chef, Saloth Sar, dit « Pol Pot ».Six ans plus tard, des paysans chassés par les bombardements américains sur les régions tenues par les opposants viennent grossir leurs rangs.
A partir de 1970, le prince Sihanouk est renversé par un coup d’état proaméricain du maréchal Lon Nol.Celui-ci réclamera en 1975 lors du siège de la capitale par les Khmers une aide financière aux américains pour tenir tête aux opposants. Cette aide de 222 millions de dollars sera refusée par le Congrès américain. Phnom Penh est assiégé par les Khmers rouges en 1975.
Exilé en Chine, le prince Sihanouk apporte sa caution à ses anciens ennemis, les Khmers. Malgré tout, les Khmers rouges éliminent dans les régions qu’ils contrôlent les partisans du prince puis les exilés revenus du Viêt Nam, pourtant également communistes.
Le noyau militaire du mouvement, l’Angkar qui signifie « L’Organisation », exige une discipline aveugle. Sa réputation de cruauté se répand très rapidement. Les Khmers rouges prennent le pouvoir au Cambodge en avril 1975, dans un pays dévasté par la guerre civile. Pol Pot dirige le gouvernement. Dès lors les frontières se ferment et une expérience démentielle commence. Tous les signes d’une société dite décadente par les khmers sont abandonnés : vêtements de couleur, machines à écrire, radios, automobiles, télévisions, écoles, postes, eau courante et jusqu’aux hôpitaux et aux marchés.
On peut dire que le pays fut ramené à « l’époque du Néolithique ». Toute la population est employée à la riziculture et à des travaux d’irrigation épuisants. Les conditions de travails sont inhumaines et les violences sont quotidiennes:
-Dès l’âge de huit ans, les enfants travaillent 10 heures par jour pour un bol de soupe et deux bols de riz par jour.-Les organismes épuisés et sous-alimentés ne résistent pas à la maladie. La malaria fait rage et aucun médicament ne doit être demandé à l’étranger.-La vie privée n’existe plus et les familles sont séparées.-Pour survivre, les enfants doivent dire qu’ils étaient trop pauvres pour aller à l’école. L’Angkar a le droit de vie et de mort sur chacun.- Exterminations ou génocides des Cambodgiens : par souci d’économie, les exécutions se font à coup de manche de pioche ou par étouffement dans un sac en plastique. Exécutions sommaires et goût des spectacles sanguinaires, la torture est devenu un véritable sport national.-Le régime créé une milice constitué de jeunes paysans, des enfants qui n’ont rien connu d’autre que la guerre et la torture. Endoctrinés, ces enfants doivent être, selon le régime, les seuls survivants.
Selon Pol Pot, « il suffit de 1 à 2 millions de jeunes Khmers rouges pour faire le Cambodge de demain ».
Le Cambodge ne fait que le tiers de la France. Avant l’arrivée des Khmers, la population était d’environ 9 millions d’habitants, à 90% Khmers.Entre 1975 et 1978, plus de 300 000 personnes ont été exécutées de manière individuelle ou collective et 2 à 3 millions de personnes sont mortes de maladie, de privation ou des sévices.
Enfin, les Vietnamiens prennent Phnom Penh, la capitale, le 7 janvier 1979. C'est une sorte de libération.Pol Pot s’enfuit à l’étranger devant l’avancée des troupes en avril. Il sera condamné à mort par contumace pour génocide en août 1979. La sentence ne sera jamais exécutée. Il meurt de sa belle mort au Cambodge en mai 1998 après s’être retranché dans un des derniers maquis Khmers rouges.
La famine règne dans le pays. La Croix-rouge met en place un vaste programme d’aide pour sauver plus de 2 millions de personnes dans une situation critique.Le Viêt Nam n’a retiré ses troupes du Cambodge qu’en 1990. L’aide tardive des États-Unis permet un léger espoir. Cependant, il faudra plusieurs générations pour que les horreurs de ces 4 ans s’estompent dans la mémoire de la population. Le Cambodge reste l’un des pays le plus pauvre au monde. Mines et bombes, souvenirs de tant de combats, continuent à mutiler et à tuer.
Source: http://www.dinosoria.com/khmers_rouges.htm
2)° Le procès des Khmers Rouges.
Premier jour d'un procès historique: 17/02/09
Le premier procès de l'histoire contre un ancien dirigeant khmer rouge s'est ouvert le 17 février 2009 à Phnom Penh. Le Cambodge attendait ce procès depuis près de trente ans. Ce jour là, quelque 800 personnes faisaient la queue pour accéder au tribunal où est jugé Kaing Guek Eav, 66 ans, plus connu sous le nom de « Duch ». Il comparaît pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité, torture et homicide avec préméditation. De 1975 à 1979, sous le régime des Khmers rouges (dans les années 70), il était responsable du camp de torture S-21 dans la capitale cambodgienne. Plus de 15 mille personnes y ont été torturées et tuées dans le cadre de vastes purges qui, au total, ont fait deux millions de victimes. Ce procès est le premier d'un responsable khmer rouge, il était donc très attendu par les victimes et leurs familles qui y voient une victoire de la justice. Magistrats cambodgiens et internationaux étaient tous là pour cette première journée.
Fin des audiences préliminaires du procès du Khmer Rouge, Duch le 18/02/09.
Le 24 février 2009,Ieng Thirith (76 ans), l'ex-ministre des Affaires sociales sous le régime des khmers Rouges, passe devant les chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens, à Phnom Penh.
Les magistrats chargés de l’action publique ont rejeté la demande de remise en liberté immédiate présentée par la défense. L'accusée a alors reconnu en partie avoir été au courant des crimes perpétrés du temps des Khmers rouges et notamment dans le centre de torture S-21 de Phnom Penh. Pour le reste, Ieng Thirith nie tout en bloc et renvoie l’accusation sur Nuon Chea, l’ex-idéologue du régime et ancien bras droit de Pol Pot et sur Ieng Sary l'ancien ministre des Affaires étrangères du Kampuchea démocratique, âgé de 83 ans; qui seront aussi jugés. Cinq anciens responsables khmers rouges sont poursuivis pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
« Duch » comparaît le lundi 30 mars devant le tribunal parrainé par l'ONU, pour répondre à des accusations de crimes de guerre, crimes contre l'humanité, tortures et meurtres avec préméditation. C’est le plus jeune des cinq co-accusés dans ce procès des dirigeants Khmers rouges. C’est le seul aussi à avoir reconnu ses responsabilités et demande pardon aux victimes et aux familles.
Chong Mei, 78 ans, l’un des très rares rescapés de S 21 toujours en vie, raconte ce qu'il a vécu. Il raconte toujours la même histoire en rentrant dans un bâtiment laissé dans l'état où il était à l’époque.
Au deuxième jour de son procès; le 31 mars, devant la cour spéciale, l'ancien chef du camp de torture du régime des Khmers rouges a reconnu sa responsabilité et demandé pardon aux victimes. L’audience est consacrée au récit des horreurs qui se sont produites à S 21 et les procureurs ont utilisé des documents pour appuyer les témoignages : des plans de cette prison secrète située dans un lycée au centre-ville de Phnom Penh, des photos des victimes aussi car chaque prisonnier en arrivant au centre était répertorié, son identité et le lieu de son arrestation mentionnés sur une fiche. La cour a également projeté un film, tourné par les soldats vietnamiens lorsqu’ils sont entrés dans Phnom Penh et la prison en 1979, images difficiles de ces corps mutilés sur les trébuchets de la torture, un tas de cadavres. C'est une véritable industrie de la mort: treize mille prisonniers ou plus sont exterminés dans cette prison secrètes sous les Khmers Rouges. Au moins 20 personnes exécutés tous les jours entre 1975 et 1979. Des traitements dégradants imposés aux prisonniers, des coups avec des barres de fer, des décharges électriques ordonnés par Duch à ses hommes, des prisonniers brûlés vifs, des enfants défenestrés... Des chiffres terribles: 12 381 victimes ont été identifiées à S -21.
L'accusé reconnaît une partie des faits. Il en conteste d'autres mais d'après le procureur les faits sont assez nombreux pour répondre à l'accusation de crimes contre l'humanité.

Le 1er avril, son avocat français François Roux a demandé la libération de l'accusé en soulignant qu'il avait été détenu illégalement pendant dix ans. (arrêté dans la jungle près de la frontière thaïlandaise, il y a dix ans). La remise en liberté de Duch pourrait être refusée car cela fait trente ans que le Cambodge attend d’entendre Duch et ses complices sur leurs agissements.


Source: http://rfi.fr/actufr/pages/001/page_391.asp

par Claire Marie et Emeric seconde 3

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